Le château Ones Purificamur
(Le château aux ailes brûlées, le château cocker, le château des 4 colonnes)

Juillet 2016




Avant-propos :

- Aucune information ne sera donnée sur la localisation du site.
- Je ne souhaite pas faire d’échange de lieux.
- Ceci n'est pas un site de photographies mais d'explorations.

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J'adore les visites comme celle-ci. On y va, sans trop savoir ce qui nous attend et on se demande si le déplacement sera à la hauteur des quelques photos que l'on a pu voir sur Internet. Aussi, je m'inquiétais un peu. Même si mon contact m'avait dit que le lieu était accessible, il fallait être toutefois très prudent car il venait d'être racheté et des travaux devaient commencer sous peu.

Je gare ma voiture dans une voie réservée aux riverains et je m'approche du domaine qui est immense. Le portail en fer forgé est de toute beauté, ce qui annonce une belle visite !


Il est facile d'accéder au château par cette entrée. Le problème est qu'il y a quelques promeneurs du matin et qu'il faut faire pas mal de marche en étant visible pour arriver à la porte principale. Je décide donc de faire le tour en longeant le fleuve à côté de la propriété. Problème, je suis en short car il fait super chaud et mes jambes savourent le bon goût des orties en cette matinée estivale.

Après environ 400 mètres comme cela, il suffit juste de traverser une petite broussaille pour arriver devant cette belle demeure.


L'herbe est tondue. Ce qui me confirme qu'il y a un peu de vie en ce lieu. Avant de voir l'intérieur, petit détour historique !

Il date du 17ème siècle et a été construit par un duc et surintendant d'un roi de France. Originaire de la ville, il décide de faire un château monumental dans un parc rempli de bosquets et de quelques grottes avec une terrasse qui va directement aux côtés du fleuve. Il y a également un hospice, une orangerie et une chapelle. Il ravira les peintres qui viendront immortaliser la construction sous plusieurs époques. Les propriétaires vont se succéder au gré des réaménagements et modifications.

Le parc sera peuplé de biches, de cerfs et même de kangourous qui ont été amenés à l'intérieur selon les désirs d'une duchesse.

Il y a 20 ans, une partie de l'hospice est transformée en centre de rééducation. Le domaine sera ensuite vendu à une société orientale qui, après avoir commencé les travaux au sein du château, mettra en vente le mobilier dans le but de faire face à des difficultés financières. Allant de propriétaires en propriétaires (qui ne font pas grand chose), il est victime d'un incendie dans les années 2000. Il vient d'être racheté pour lui donner une autre vocation. Le maire souhaite, dans l'idéal, que le parc devienne accessible au public. L'avenir nous le dira !

Sur ma gauche, un très beau lac artificiel qui apporte une vraie touche bucolique à cette exploration placée sous le signe de l'eau.


J'arrive ainsi devant ce qui semble être une très belle statue d'un esclave signée d'un artiste que je ne connais pas. En cherchant un peu plus il parait qu'il y a une statue de Bacchus dans le jardin. Pourquoi pas ? Avec les raisins à ses pieds ce n'est pas improbable.


Je remarque aussi les anciens jardins à la Française qui ne rendent plus grand chose mais permettent de s'imaginer la terrasse qui amenait vers le cours d'eau adjacent.


Direction le château car j'ai un peu peur de me faire remarquer tant les espaces sont grands.


Il est entouré par des douves et le pont levis est levé, on ne peut donc pas rentrer par le niveau principal mais il est tout à fait possible d'accéder aux douves sans risque et ainsi de rentrer par la cave.


Les caves ne présentent pas tellement d'intérêt. Il y a une ancienne cuisine, mais elle est vide. Le reste est en terre battue avec d'assez jolies colonnes mais rien de plus à se mettre sous la dent.

L'intérêt réside plutôt dans le rez-de-chaussée qui a été partiellement réhabilité et est donc de toute beauté. On arrive dans un vestibule d'entrée en pierre de taille assez magnifique. Jugez plutôt !





Dans ce vestibule se trouve un point d'eau avec les armoiries du château et sur lequel figure la mention "Ones Purificamur". Mes souvenirs du latin au collège ne m'apportent rien sur la signification de Ones. Je connaissais Omnes, à la rigueur.


Voici une comparaison avec l'entrée au début du siècle dernier :


Cela n'a pas tellement changé ! Même si les boiseries ont disparues. Direction la salle à manger où une cheminée en parfait état m'accueille.


Jadis :


Il y a plusieurs pièces en enfilade qui étaient visiblement toutes des salons différents. Il ne reste que les cheminées qui conservent une certaine classe.


Par le passé :



Un autre salon, dans un bien plus mauvais état qui n'a conservé que les peintures murales. Je vous en mets une avec deux photos d'archives.




Une autre pièce demeure intéressante. Il s'agit d'un espace avec des présentoirs en bois et un beau miroir. Comme une petite salle d'exposition. Le reste semble avoir été carbonisé. Il ne reste rien, si ce n'est des pigeons qui roucoulent à gorge déployée. Parait-il que l'on prenait du bon temps en cette demeure. Dommage que ce soit les pigeons qui perpétuent la tradition.

Je monte directement à l'étage et je suis réellement fasciné par la splendeur des lieux.


Les pièces dans ce niveau sont un peu plus aléatoires. Certaines sont vides, d'autres conservent un certain charme. 



(Des tags d'époque ?)    

Deux pièces sont malgré tout superbes, la première, qui devait être une petite pièce à vivre et qui comporte des colonnes grecques et des sculptures sur bois au dessus des portes.



Dernière salle intéressante et non des moindres puisqu'il s'agit de la chambre de l'ancienne duchesse ! Mention spéciale aux peintures sur plafond et à la cheminée.



Cela devait être confortable il y a quelques années !




Direction le dernier étage, qui n'est malheureusement pas aussi intéressant. J'emprunte l'escalier de service qui a conservé son rouge vif.



Pas grand chose à voir, si ce n'est du papier kitsch et une jolie vue du domaine.


Probablement les espaces des domestiques. Malheureusement, les autres parties sont totalement brûlées et ravagées.

À l'extérieur, je fais un peu le tour.



On trouve aussi une écurie et un hospice (réhabilité aujourd'hui en centre culturel, donc pas à l'abandon). Mais je ne m’attarde pas trop. Tout a l'air tellement propre que j'ai le sentiment qu'une personne peut surgir de nul part très rapidement ! Je me rentre donc.

Au revoir château de l'eau, château Ones Purificamur !


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